As part of a learning dynamic, the Zurich Alliance through Practical Action and ISET International undertook a Post-Event Review Capability on the 2020 floods in Senegal, and in particular in the Thiès region., The objective of the study is to identify the factors of success and failure in flood management in Senegal. Early Warning Systems (EWS) emerged as a central theme of the study because of their key roles in community resilience to floods as well as the opportunities for improvement that exist. In this blog, we present a synthesis of the main recommendations of the study.
What happened?
From Friday, September 4 to Saturday, September 5, 2020, intense rains fell on Senegal. In 24 hours, the Thiès region received about 126.9 mm, which is well above the critical threshold corresponding to “intense rains” which is 50 to 75 mm (in 24 hours). These heavy rains associated with anthropogenic risk factors have caused widespread flooding in 11 regions and 25 departments. These floods have led to significant economic losses and have deteriorated the living conditions of affected households.
Map: Impacts of floods in the Thiès region and Senegal

What did we discover?
- The existence of an EWS which is based on the National Flood Management Committee (CNGI) made up of the major state actors in the sector. The National Agency for Civil Aviation and Meteorology (ANACIM) occupies a central place because it is responsible for producing and sharing climate information. Indeed, it establishes long-term forecasts (seasonal forecasts), intra-seasonal forecasts (10 days to 1 month of validity), medium-term forecasts (weekly forecasts, 72-hour and 24-hour forecasts) and more specific and precise alerts issued between 6 a.m. and 1 a.m. before the event; and it shares them with the other members of the CNGI. However, there are still some limitations, due in part to the non-functioning of the radar, forcing ANACIM to limit itself to the use of automatic stations which are much less accurate. In addition, because of its great complexity, rainfall alone does not make it possible to accurately predict urban flooding. Access to quality data for the Geographic Information System (GIS), including high-definition satellite imagery, is a challenge for local researchers.
- The interviews conducted as part of our post-event study revealed two major problems in the dissemination of alert messages. The first is the lack of precision and specificity of the warning messages, which makes it difficult for communities to interpret climate information. The second problem is the communication of early warning messages that do not include measures to be adopted to reduce risks. Communities do not take preventive measures when alerts are issued.
What are the opportunities for improvement?
- Train communities to better interpret climate information: It is important to implement capacity-building programs with communities to understand weather information and raise awareness about flood risks. Training programmes should also focus on good practices in flood risk reduction.
- Tailor early warning messages to target communities and provide guidance on: Alert messages to communities should be adapted to the local context and conveyed in relevant media. Respondents highlighted the need to accompany alert messages with additional information on the potential impacts of heavy rainfall and on the specific actions to be implemented to mitigate these impacts
- Strengthening flood forecasting: To have more accurate and reliable information, ANACIM should be supported in its provision of equipment through the radar presenting a better assessment of the intensity of precipitation compared to automatic stations.
- Strengthening the capacities of Regional Flood Management Committees (RIMCs) in risk prevention: PERC interviewees highlighted the fact that coordination between actors is stronger during the disaster response phase than during the preparedness or risk reduction phase. This raises the interest of strengthening local committees in the interpretation and dissemination of climate information between actors and ensuring good coordination. Subsequently, the CRGI should define an inclusive and gender-responsive flood preparedness and response plan in Thiès. This plan must be based on climate information and knowledge of the areas at risk and that of the most vulnerable groups.
Ultimately, Early Warning Systems (EWS) are established in Senegal in the context of food crises, but still have limitations in the context of floods. Although ANACIM, within the framework of the CNGI, plays an important role in the dissemination of climate information, there is room for improvement in terms of the content of messages and adequate measures to reduce the impacts of flooding.
Quelles leçons tirer des inondations de 2020 pour améliorer les Systèmes d’Alertes Précoces au Sénégal
S’étant inscrit dans une dynamique d’apprentissage, l’Alliance Zurich à travers Practical Action et ISET International a entrepris une étude post-événement (Post-Event Review Capability) portant sur les inondations de 2020 au Sénégal, et en particulier dans la région de Thiès., L’objectif de l’étude consiste à identifier les facteurs de réussite et d’échec dans la gestion des inondations au Sénégal. Les Systèmes d’Alertes Précoces (SAP) sont apparus comme un thème central de l’étude du fait de leurs rôles clés dans la résilience communautaire face aux inondations ainsi que des opportunités d’amélioration qui existent. Dans ce blog, nous presentons une snythese des principales recommendations de l’etude.
Que s’est-il passé ?
Du vendredi 4 au samedi 5 septembre 2020, des pluies intenses se sont abattues sur le Sénégal. En 24 heures, la région de Thiès a reçu environ 126,9 mm ce qui est largement supérieures au seuil critique correspondant à des « pluies intenses » qui est de 50 à 75 mm (En 24 heures). Ces fortes pluies associées aux facteurs de risques anthropiques ont causé des inondations généralisées dans 11 régions et 25 départements. Ces inondations ont entraîné des pertes économiques importantes et ont dégradé les conditions de vie des ménages impactés.
Carte : Impacts des inondations dans la région de Thiès et au Sénégal

Qu’avons-nous découvert ?
- L’existence d’une SAP qui s’articule autour du Comité National de Gestion des Inondations (CNGI) constitué des acteurs étatiques majeurs du secteur. L’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) y occupe une place centrale car elle est chargée de produire et de partager l’information climatique. En effet, elle établit des prévisions à long terme (prévisions saisonnières), des prévisions intra-saisonnières (10 jours à 1 mois de validité), des prévisions à moyen terme (prévisions hebdomadaires, prévisions à 72 heures et à 24 heures) et des alertes plus spécifiques et précises émises entre 6h et 1h avant l’événement ; et elle les partage avec les autres membres du CNGI. Toutefois il existe encore certaines limites, dues en partie au non-fonctionnement du radar, contraignant l’ANACIM à se limiter à l’usage de stations automatiques qui sont bien moins précises. De plus, du fait de sa grande complexité, la pluviométrie seule ne permet pas de prévoir avec précision les inondations urbaines. L’accès à des données de qualité pour le Système d’Information géographique (SIG) notamment aux images satellite de haute définition constitue un défi pour les chercheurs locaux.
- Les entretiens menés dans le cadre de notre etude post evenement, ont révélé deux problèmes majeurs dans la diffusion des messages d’alerte. Le premier est le manque de précision et de spécificité des messages d’alerte ce qui fait que les communautés ont des difficultés à interpréter l’information climatique. Le deuxième problème concerne la communication des messages d’alerte précoce qui n’intègrent pas de mesures à adopter pour réduire les risques. Les communautés ne prennent pas de mesure de prévention lorsque des alertes sont émises.
Quelles sont les possibilités d’amélioration ?
- Former les communautés à une meilleure interprétation de l’information climatique : Il est important de mettre en œuvre des programmes de renforcement de capacités auprès des communautés pour comprendre l’information météorologique et les sensibiliser sur les risques d’inondation. Les programmes de formations doivent également être axés sur les bonnes pratiques en matière de réduction des risques d’inondations.
- Adapter les messages d’alerte précoce aux communautés cibles et les accompagner de consignes : Les messages d’alerte destinés aux communautés doivent être adaptés au contexte local et transmis dans des supports pertinents. Les personnes interrogées ont mis en avant la nécessité d’accompagner les messages d’alertes d’informations additionnelles sur les impacts potentiels des fortes pluies et sur les actions spécifiques à mettre en œuvre pour amoindrir ces impacts
- Renforcer la prévision des inondations : Pour disposer d’informations plus précises et fiables, il faudrait appuyer l’ANACIM dans sa dotation d’équipements à travers le radar présentant une meilleure évaluation de l’intensité des précipitations comparativement aux stations automatiques.
- Renforcer les capacités des Comités Régionaux de Gestion des Inondations (CRGI) en prévention des risques : les personnes interrogées pour le PERC ont souligné le fait que la coordination entre les acteurs est plus forte pendant la phase de réponse aux catastrophes que lors de la phase de préparation ou de réduction des risques. Cela pose l’intérêt de renforcer les comités locaux dans l’interprétation et la diffusion de l’information climatique entre les acteurs et de veiller à une bonne coordination. Par la suite, les CRGI devraient définir un plan de préparation et de réponse face aux inondations inclusif et sensible au genre à Thiès. Ce plan doit être basé sur l’information climatique et la connaissance des zones à risque et celle des groupes les plus vulnérables.
En définitive, les Systèmes d’Alerte Précoces (SAP) sont bien au Sénégal établis dans le cadre des crises alimentaires, mais présentent encore des limites dans le contexte des inondations. Bien que l’ANACIM, dans le cadre du CNGI, joue un rôle important la dissémination de l’information climatique, des améliorations sont possibles en termes de contenu des messages et de mesures adéquates pour réduire les impacts des inondations.
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